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perturbateurs endocriniens

C’est en lisant une nouvelle étude sur l’augmentation des cas de cancers du sein chez les femmes Afro-Américaines que la question m’est à nouveau survenue : les femmes noires sont-elles de facto plus exposés que les autres aux perturbateurs endocriniens  ?

L’étude publiée dans Cancer Medicine en janvier 2016 s’attarde sur l’impact des produits capillaires toutes catégories confondues sur le développement du cancer du sein chez les Afro Américaines, cancer le plus fréquent parmi ces femmes. Parallèlement le taux de cancer du sein chez les femmes Blanches (seul autre groupe ethnique mentionné) n’aurait pas bougé.

Le résumé de l’étude mentionne également un plus fort taux de puberté et de ménopause précoce dus à l’application d’huiles ou de défrisants. Or, toujours selon l’étude, la ménopause précoce augmenterait le risque de cancer du sein.

Depuis l’étude publiée dans l’American Journal of Epidemiology en 2012, il paraît évident que les femmes noires soient largement exposées aux perturbateurs endocriniens. Pour rappel, cette étude soulignait l’éventuel lien entre utilisation du défrisant et le développement du fibrome utérin. Toute la blogosphère afro s’était enflammée et l’inquiétude a persisté au point que certaines personnes ont tout bonnement arrêté de se défriser suite au buzz qu’a fait cet article.

Néanmoins il faut rappeler que les produits défrisants ne sont pas les seuls produits capillaires contenant des perturbateurs endocriniens. Parmi les produits capillaires “à risque” encore fréquemment utilisés par les femmes noires (parce que disponibles dans les boutiques afro) on compte non seulement des crèmes et masques à base d’ingrédients d’origine animale (placenta, moelle de bœuf ou encore lanoline) mais également des produits dont les conservateurs sont largement décriés. N’oublions pas non plus les produits de soins pour le corps, pour le visage et les parfums. Mais les réseaux de distribution de ces produits ne faisant a priori l’objet d’aucun contrôle sérieux (puisque les linéaires en sont pleins), personne ne s’inquiète des effets de ces produits sur la santé. Et ces produits n’apparaissent pas sur les listes officielles des produits cosmétiques à surveiller.

Par ailleurs, on peut se demander si l’utilisation des cosmétiques est le seul facteur à incriminer dans l’augmentation du taux de cancer du sein mais l’étude mentionnée ci-dessus n’en parle pas. En effet, les cosmétiques ne sont pas les seuls produits contenant des perturbateurs endocriniens. Il y a aussi les produits alimentaires et les produits ménagers entre autres.

En plus de la composition des produits cosmétiques précédemment cités, il faut prendre en compte la fréquence d’utilisation. Les rituels de beauté étant très similaires au sein des personnes d’origine africaine et ultramarine, on peut généraliser en disant que l’on utilise :

  • un produit lavant au moins deux fois par jour
  • une crème pour le corps et pour le visage deux fois par jour
  • un produit capillaire au moins une fois par jour
  • un produit déodorant / anti transpirant au moins une fois par jour
  • un produit de maquillage

Sans oublier celles les crèmes éclaircissantes industrielles ou artisanales et les crèmes type crème bôtchô (pour faire grossir les fesses) dont la composition demeure mystérieuse.

Si on ajoute à cela que les femmes noires sont des “surconsommatrices” et qu’elles ont “davantage besoin de soins pour leur peau et leurs cheveux à cause de l’environnement climatique” (selon les experts de la beauté ethnique), il semble que oui, les femmes noires sont théoriquement plus exposées aux perturbateurs endocriniens (si on s’en tient à l’utilisation des produits cosmétiques).

Sachant cela, que faut-il mettre en place pour préserver au mieux notre santé ? Faut-il revoir nos habitudes beauté ? Faut-il réduire le nombre de produits cosmétiques que nous utilisons quotidiennement ? Ou sans doute faut-il tout bonnement en revenir aux basiques…

Stéphanie B.

Je mets mon expertise et mon expérience à votre service lors de nos séances d’accompagnement personnalisé.

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