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L’ostéoporose est une maladie caractérisée par une faible densité osseuse ce qui rend les os fragiles et susceptibles d’être fracturés. Sur ce sujet, il semblerait que tout le monde n’ait pas les mêmes prédispositions. On sait que l’ostéoporose est une maladie beaucoup plus fréquentes chez les femmes que chez les hommes. Mais il semblerait qu’il y ait également certaines disparités au niveau ethnique, dues non seulement à des facteurs endogènes mais également à des facteurs environnementaux ou au mode de vie.

Toutes les sources s’accordent sur le fait que naturellement, les femmes d’origine africaine ont tendance à avoir naturellement une très bonne densité osseuse. Cependant elles ne sont pas pour autant à l’abris de développer des problèmes d’ostéoporose. En effet, en plus des facteurs de risques liés au genre comme la ménopause qui fragilise grandement la santé osseuse en raison de la chute du taux d’hormones, on compte également d’autres facteurs de risques plus fréquents ou spécifiques aux populations d’origine africaine.

1. Absence de diagnostic ou mauvais traitement de l’ostéoporose

L’ostéoporose est une maladie plutôt silencieuse mais parfois certaines douleurs non musculaires doivent mettre la puce à l’oreille. Il est donc important de consulter dès les premiers signes.

2. Carence en calcium et apport en vitamine D

  1. Carence en calcium : L’os est essentiellement constitué de minéraux comme le calcium. Selon le Centre de recherche national sur l’ostéoporose et les maladies osseuses aux Etats-Unis, les femmes d’origine africaine consommeraient 2 fois moins de calcium que les doses recommandées, ce qui nuirait au maintien de leur santé osseuse.
  2. Apport en vitamine D : Par ailleurs, il faut noter que l’absorption du calcium dans le corps est favorisé par la vitamine D qui est principalement synthétisée par l’exposition au soleil. D’une part en fonction des régions, les femmes Afro-Américaines ne disposent pas d’un ensoleillement suffisant à l’année. D’autre part, la mélanine diminue la pénétration des rayons du soleil dans la peau, ce qui diminue considérablement la synthèse de la vitamine D par la peau.

3. Intolérance au lactose

Selon le Centre de recherche national sur l’ostéoporose et les maladies osseuses aux Etats-Unis, les personnes d’origine africaine souffriraient beaucoup plus d’intolérance au lactose que les autres. Elles auraient donc tendance à éviter le lait et les autres produits laitiers qui sont des sources sures de calcium. (NB : on trouve du calcium également dans des produits non laitiers tels que les brocolis, le chou chinois ou encore les amandes)

4. Le surpoids et l’obésité

Le taux d’obésité chez les femmes subirait une augmentation particulière dans la diaspora mais également dans certains pays d’Afrique où on assiste selon des chercheurs à une occidentalisation du mode de vie, notamment avec la consommation d’aliments trop riches en graisse, contrairement à l’alimentation traditionnelle plus saine (céréales, tubercules, etc). A cela s’ajoute l’image du corps de la femme (le surpoids étant vu comme un signe beauté et de bonne santé) et le manque d’exercice.

Contrairement à ce qui a longtemps été dit, le surpoids ne protège pas de l’ostéoporose mais prédispose les personnes qui en sont atteintes. Des chercheurs américains de la Harvard Medical School à Boston ont découvert que les personnes en surpoids ou obèses ont des cellules graisseuses cachées à l’intérieur des os. Leur concentration a pour effet de fragiliser les os et de les rendre vulnérables aux fractures.

5.Certaines maladies plus fréquentes chez les personnes d’origine africaine

Certaines maladies plus fréquentes chez les populations d’origine africaine, comme la drépanocytose ou le lupus peuvent augmenter le risque d’ostéoporose. NB : le lupus serait plus fréquent chez les populations noires de la diaspora dans les pays du Nord que celles vivant en Afrique.

Sources : NIH Osteoporosis and Related Bone Diseases National Resource Center  / L’obésité et l’économie de la prévention (Franco Sassi) / Comprendre l’obésité en Afrique: poids du développement et des représentations (Revue médicale Suisse)

Stéphanie B.

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