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Cette année la commémoration de l’abolition de l’esclavage du 10 Mai dernier à l’espace Culturel Afrique Caraïbes sur le thème d’Haïti, a été marquée par un certain renouveau. Le collectif Africa 50 a donné la parole à la jeunesse incarnée par l’OJAL, ainsi que par l’AECAL. Cette journée riche pose, on l’espère, les jalons d’une nouvelle mobilisation de la communauté afro-descendante à Lyon.

Commémoration de l'abolition

C’est avec la projection d’un micro-trottoir réalisé auprès des afro-descendants de Lyon qu’a débuté la journée. Les questions posées étaient les suivantes :

– Savez-vous que le 10 Mai est la journée nationale de la commémoration de l’abolition de l’esclavage, et que cette année le thème est Haïti ?

– Savez-vous qu’Haïti fait partie de l’Union Africaine depuis 2012 ?

Le constat est désolant. Un grand nombre de Lyonnais ignorent la signification de cette journée, beaucoup associent Haïti à toutes sortes de catastrophes, dont certaines ne concernent même pas le pays en question.

Le constat est désolant. Un grand nombre de Lyonnais ignorent la signification de cette journée, beaucoup associent Haïti à toutes sortes de catastrophes, dont certaines ne la concernent même pas.

Par la suite nous avons échangé sur ce micro-trottoir, après quoi un exposé sur la gastronomie caraïbéenne  nous a tous mis en appétit.Partant d’une nourriture de subsistance que les esclaves devaient eux-mêmes préparer, ces plats  sont devenus la base d’une cuisine exotique appréciée à travers le monde ; avec des chefs étoilés tels que Babette de Rozières, pour ne citer qu’elle.

Après la pause de midi, l’OJAL nous a présenté un brillant exposé  sur les résistances, informations souvent volontairement écartées de cette triste page de l’histoire qu’est la traite négrière. Mais très vite, le discours a remis les choses en place, démontrant la bravoure de la princesse Zingha, célèbre figure angolaise de la lutte contre l’esclavage, de Masavana originaire de Magadascar, des marrons des Guyanes (française, anglaise et hollandaise), des “Blacks Seminoles” et d’ Harriet Tubman aux Etats-Unis, ou encore de “Nanny des Marrons” ghanéenne d’origine, en Jamaïque. Sans compter tous les anonymes morts pour défendre la liberté qu’on venait leur arracher.

Le débat qui s’en est suivi a été bien sûr animé, mais il a très vite fallut se rassembler pour la marche. Enfin, le public a retrouvé l’espace Culturel Caraïbe de Lyon pour en savoir plus sur le thème de l’année, à savoir Haïti, avec le concours de Léonce Lebrun.

En conclusion, une belle journée éducative avec des exposés de qualité ainsi qu’un rajeunissement du public qui montre un intérêt pour un sujet délicat. Pour l’année prochaine, on espère encore plus de participants, dans une plus grande salle et surtout avoir le temps d’échanger.

Sika K.

Je mets ma plume acerbe au service des analyses sociologiques en rapport avec le domaine de la cosmétique dans le blog.

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